Post archive for ‘Lexique’
Hendiadyn
(n.m., du grec hen, « un », dia « à travers », et duoîn, « deux »). Figure de construction qui consiste à dire en deux mots dissociés syntaxiquement (avec coordination par exemple) ce qui devrait les réunir en un syntagme solidaire (par détermination ou subordination).
Exemple :
Un étourdissement de sève et [...]
Hendécasyllabe
(n. m., du grec hendeka, « onze »). Mètre de onze syllabes. Vers déjà utilisé à l’époque médiévale en hétérométrie, il tombe en désuétude à la fin du XIIIe siècle. Marceline Desbordes-Valmore puis Verlaine l’on remis à l’honneur. Le plus souvent césuré 5/6, il peut connaître d’autres rythmes (6/5, 7/4, 4/7). Exemple [...]
Hémistiche
(n.m., du grec hêmi, « moitié », et stikhos, « ligne, vers »). Moitié de vers. Le point de partage entre les deux hémistiches est la césure. On ne parle d’hémistiche que pour les vers qui comportent plus de huit syllabes, et donc une césure. Exemple de Molière (Les [...]
Hélinand
(douzain ou strophe d’-). Douzain d’octosyllabes rimant aabaabbbabba, mis à la mode par Héliand de Froidmont dans ses Vers de la Mort à l’extrème fin du XIIe siècle. Il a été réutilisé en particulier dans les Congés du XIIIe siècle.
Harmonie imitative
Idée selon laquelle certains effets d’allitérations ou d’assonances seraient tels qu’ils imitent les bruits de ce que les mots désignent (cratylisme appelé justement « primaire » par G. Genette). Selon une telle théorie, le vers célèbre de Racine,
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
imiterait par l’allitération en [s] le sifflement des [...]