Prologue
(n.m.). Au Moyen Âge, discours liminaire dans lequel l’auteur ou le récitant cherche à capter l’attention de son public (captation benevolentiae), en vantant les mérites de l’œuvre qui va être lue ou entendue, et/ou en rendant hommage à son commanditaire. Progressivement, le prologue envahit tous les genres et peut contenir des éléments (souvent sommaires) d’esthétique ou de théorie du genre.
C’est souvent là, ou dans l’épilogue, que figure le nom de l’auteur. C’est encore le sens du mot dans les « prologues » de romans de Rabelais, au XVIe siècle ; le prologue a ici une fonction paratextuelle qui le rapproche de ce que nous nommons désormais une préface.
Depuis le XVIIe siècle, le terme tend à reprendre le sens qui était le sien dans le théâtre antique : dialogue ou monologue qui précède l’entrée dans l’action et offre, souvent de façon indirecte, un accès à la matière diégétique de la pièce (lieux, personnages, situation…). Il s’agit en quelque sorte d’une scène d’exposition. Le mot a pu; avec cette acception non paratextuelle, être occasionnellement employé pour des ouvertures de romans.
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