Néoclassique
Cet adjectif désigne généralement l’esthétique qui a dominé, en Europe, de la veille de la Révolution française jusqu’au romantisme : il caractérise un retour aux formes antiques, redécouvertes notamment par l’archéologie et l’histoire de l’art du second XVIIIe siècle (Histoire de l’art de l’Antiquité de Winckelmann, 1764), et il correspond à une réaction contre les excès de l’esthétique rococo dominante au milieu du siècle.
En littérature, néoclassique s’applique par extension aux œuvres qui s’inspirent à nouveau des sources grecques et latines, à la fois par goût de la simplicité, et par nostalgie pour les grands modèles classique de la littérature du XVIIe siècle : à ce titre, Fénélon, auteur du Télémaque (1699), est un grand modèle pour les années 1770-1780.
Le poète André Chénier (1762-1794) est caractéristique de cette tendance esthétique, qui sera dominant pendant le Premier Empire (au point de s’identifier avec cette période), quitte à dériver vers un académisme un peu artificiel.
Contemporain du romantisme, Maurice de Guérin (1810-18.6) poursuit cette tendance dans les années 1830 (Le Centaure, 1835), et à la fin du XIXe siècle, une nouvelle tentative de retour aux sources helléniques, liés à l’Ecole romane, peut être aussi qualifiée aussi de néoclassique (Jean Moréas, Les Stances, 1905).
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