Didascalie
(du grec didaskalia, « instruction pour les acteurs »). Désigne tout ce qui, dans le texte de théâtre, ne relève pas du discours des personnages mais de celui du scripteur.
Dans le dialogue, le nom du personnage qui parle, en tête d’une réplique, est une didascalie. La liste des personnages, les indications décrivant le lieu de la scène, le geste du personnage, l’intonation ou l’expression constituent des didascalies. Les didascalies fixent dont partiellement les conditions de l’énonciation du dialogue.
A l’époque classique, les didascalies sont rares.
Des indications contenues dans le dialogue remplissent leur fonction si bien que l’on a pu parler (terme à éviter) de « didascalies internes » (Je voudrais bien vous demander qui a fait ces arbres là, ces rochers, cette terre, et ce ciel que voilà là-haut, Sganarelle dans Dom Juan III, 2).
Les didascalies se multiplient dans le texte de théâtre dès la seconde moitié du XVIIIe siècle. Elles indiquent les intentions de l’auteur quant à la mise en scène et marquent son intervention dans la représentation virtuelle de la pièce.
Elle participent aussi du récit ou de la fable : certaines scènes muettes ne sont composées que d’une longue didascalie (voir la finale de La Reine morte de Montherlant ou Acte sans paroles de Beckett).
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